J'ai la peau sèche
C’est l’un des motifs les plus fréquents de consultation au sortir de l’hiver. “ Les crèmes ne suffisent pas toujours à enrayer cette décompensation de la peau, signale le Dr Pomarède *. Pour peu que l’on oublie de les appliquer un jour ou deux, voilà que ça pèle et que ça picote. Il faut donc hydrater, c’est-à-dire capter, fixer et, surtout, retenir l’eau en l’enfermant sous un film constitué de lipides. ” C’est ici que deux acides gras essentiels entrent en scène : les omégas 3 et 6. Les premiers activent la circulation cutanée et assurent la souplesse des vaisseaux, tandis que les seconds “ imperméabilisent ” le derme. Où les trouver ? Principalement dans les poissons des mers froides (maquereau, saumon, hareng, truite, thon, esturgeon...) – à mettre au menu au moins trois fois par semaine – et dans certaines huiles (colza, noix, pépins de cassis, lin) – à incorporer tous les jours dans la vinaigrette.
J'ai la peau grasse
Contre les peaux qui produisent trop de sébum, les dermatologues ont une parade minérale : le zinc. Si l’hypersécrétion va jusqu’à provoquer une acné moyenne, ils le prescrivent sous forme allopathique. Mais pour atténuer une simple brillance, sur le front ou le nez par exemple, ils conseillent de se ravitailler en fruits de mer, poissons, foie, bifteck mais aussi en jaunes d’œufs. Attention : consommés au cours du même repas, le soja, le maïs ou le pain complet bloquent l’absorption du zinc. À ne pas négliger non plus : les vitamines du groupe B. Selon le Dr Pomarède, la B6 est particulièrement intéressante quand on a la peau grasse. Principales sources : germes de blé, abats, volaille, saumon, lentilles, haricots blancs, pain, céréales.
Je suis pâlotte
Même si l’on a, par nature, la peau diaphane, une pâleur excessive peut aussi révéler une carence en fer. Le phénomène est d’ailleurs assez fréquent chez les femmes dont les réserves sont mensuellement “ pillées ” par les règles et épisodiquement par les grossesses. S’il y a une fatigue associée, avec perte de cheveux et de la mémoire, difficultés de concentration, ongles cassants..., direction le laboratoire pour une analyse de sang : il faudra peut-être prendre du fer en comprimés. Avant d’en arriver là, autant reconstituer son stock en consommant de la viande rouge, du boudin, du foie, des huîtres et des moules, des pois chiches, des haricots blancs et des lentilles. Éviter de boire du thé ou du café au cours du même repas, car ces boissons en inhibent l’absorption.
J'ai le teint brouillé
Quand une femme s’en plaint en consultation, le Dr Nadine Pomarède lui demande systématiquement si elle fume. Neuf fois sur dix, elle répond oui. On devine le conseil qui s’ensuit : il faut arrêter ! “ Mais comme cela ne se fait pas du jour au lendemain, rien n’empêche d’en passer par des solutions d’attente. Pour favoriser l’élimination des cellules mortes : un micro-peeling aux acides de fruits. Pour satisfaire les besoins en antioxydants, augmentés chez les fumeurs : une orgie de fruits et légumes. Tous sont intéressants. Et, pour améliorer la vascularisation dermique – c’est à elle qu’on doit d’avoir le teint rosé –, encore des omégas 6 et 9. ”
Je bronze mal
Si la première exposition se solde systématiquement par un bon coup de soleil, c’est qu’un gros effort de préparation de la peau doit être fait. Il n’est pas question de supprimer les crèmes, mais de s’offrir un bouclier supplémentaire. Soit avec des aliments activateurs de bronzage : fruits et légumes riches en caroténoïdes (tomate, carotte, abricot...) et à feuilles vertes (brocoli, chou, persil, salade...), œuf, sauce tomate. Soit avec des compléments alimentaires formulés pour cet usage.
Ma peau vieillit
Rien ne peut, hélas, suspendre la course du temps. Mais en réglant son horloge à l’heure méditerranéenne, on peut espérer un petit délai supplémentaire pour l’apparition des rides et autres relâchements du derme. Une étude menée sur cinq cents profils différents (des Grecs, des Suédois...), mais tous âgés de plus de soixante-dix ans, a en effet montré une étroite corrélation entre les habitudes alimentaires et les signes du vieillissement cutané. Les plus marqués avaient un régime riche en charcuterie, sucreries, viande rouge, produits laitiers. Les mieux lotis se régalaient plutôt de fruits et légumes, d’huile d’olive, de légumineuses et d’œufs. Quant au soja, il ne peut en aucun cas prétendre au titre d’aliment anti-âge